« Les délices de Tokyo » est un film de Naomi KAWAZE sorti en 2015 en France. Il est tiré d’un roman du même nom écrit par Durian SUKEGAWA. Le livre et le film ont eu un immense succès. Un succès international. Certain-e-s diraient: universel! Si on part du principe que les autres habitants de l’univers mangent, alors on peut dire  que « les délices de Tokyo » est universel. Je suis même prête à apposer l’étiquette « UNIVERSEL » à toutes les œuvres qui parlent de cuisine. Quand on y pense, y-a-t-il quelque chose de plus important? Cuisiner et manger est universel ET vital.

C’est l’histoire de trois personnages: une vieille femme encore jeune, une jeune fille déjà vieille, un homme entre deux âges qui n’a pas encore commencé à vivre. La souffrance et la vie les unit. Les dorayakis les sauvent.

Sentarô tient une petite échoppe de dorayakis. Une pâtisserie japonaise très prisée faite de deux « pancakes » que l’on garnit d’une pâte de haricots rouges et que l’on accole l’un à l’autre. Il est triste, en colère et il n’aime pas les dorayakis. Les étudiantes du quartiers sont des habituées de son échoppe. Il a du mal à supporter leurs conversations bruyantes. Cependant, il aime bien Wakana. Elle est triste et silencieuse comme lui. Il lui donne volontiers les dorayakis  qu’il ne vendra pas.  Tokue arrive avec le printemps et le vent dans les branches des cerisiers en fleur. C’est une vieille dame mais elle finit par convaincre Sentarô de l’engager pour travailler avec lui.

Ses talents de pâtissière font affluer la clientèle et les ennuis.  Tokue a un secret. Il est découvert. La propriétaire de l’échoppe oblige Sentarô à renvoyer Tokue. Wakana fugue pour sauver son oiseau qu’on veut empêcher de chanter. Elle décide de rendre visite à Tokue pour le lui confier. Sentarô part avec elle. Leur vie va changer.

Je ne vous en dis pas plus. Lisez le livre ou regardez ce film. C’est une ode à la cuisine et à la vie.

Le rythme des saisons marqué par la floraison des cerisiers; le temps de cuisson des haricots rouges;  la musique que font « la voix des haricots » et le chant des oiseaux; les silences  qui soulignent les souffrances ou le plaisir de manger; les sourires retrouvés; ce film nous procure un moment de grâce et de poésie. La cuisine sauve à bien des égards. Comme la musique.

 

 

« Voilà pourquoi je faisais de la pâtisserie. je confectionnais des mets dont je nourrissais ceux qui avaient accumulé les larmes. C’est ainsi que moi aussi j’ai réussi à vivre »

Tokue dans « les délices de Tokyo » de Durian SUKEGAWA

Pour 6 personnes
Temps de repos : 1 nuit pour les haricots
Préparation : 2 heures 30

DORAYAKIS

Pancakes

 

Œuf 1
Sucre 50g
Farine 60g
Levure Petite cuillère

 

Battre l’œuf et le sucre, ajouter la farine et la levure.

Faire chauffer une poêle avec un peu d’huile, verser une petite louche. Lorsque le des bulles apparaissent, retourner le pancake.

 

Pâte de haricots rouges

 

Haricots azuki 250g
Sucre 325g
Eau 125g
Glucose 35g

 

 

1- Laisser les haricots reposer une nuit dans une grande quantité d’eau.

Les rincer à l’eau le lendemain

 

2- Mettre les haricots dans une marmite et les couvrir d’eau jusqu’à 3 cm au dessus.

Quand l’eau se met à bouillir et que les haricots ramollissent, les sortir de la marmite et les placer dans un bol rempli d’eau froide.

Répéter cette opération et quand l’eau se met à bouillir, baisser le feu et couvrir les haricots.

Les arroser régulièrement d’eau tiède pour empêcher qu’ils ne remontent à la surface.

 

Laisser mijoter 1 heure. Eteindre le feu et laisser encore 10 minutes dans la vapeur.

Sortir les haricots et le rincer jusqu’à ce que l’eau devienne claire.

 

3- Mettre le sucre et l’eau dans la marmite. Porter à ébullition. Verser les haricots, éteindre le feu, couvrir et laisser reposer 2 heures.

4- Réchauffer la préparation à feu doux, mélanger en soulevant bien. Lorsque la pâte s’épaissit, ajouter le glucose, faire fondre. Puis verser les haricots dans un bac